« Toute ma vie, j’ai rêvé d’être une hôtesse de l’air ». J’ai toujours été fascinée par les airs, les avions et les sports aériens. D’ailleurs, plus les années passent et plus je cherche de nouvelles expériences, avec toujours plus d’adrénaline. Après un baptême en parapente à La Réunion pour mes 30 ans, la catapulte sur les fêtes foraines ou encore une promenade autour de la CN Tower, à 256 mètres de haut, simplement attachée à un câble… je voulais m’essayer à autre chose et découvrir des sensations encore plus intenses. Le parachutisme m’avait jusqu’alors toujours subjuguée, mais bon je n’avais jamais vraiment osé franchir le cap!

Vous souvenez-vous de Felix Baumgartner? Cet Autrichien qui détient le record du saut le plus haut du monde?  Le 14 octobre 2012, la boule au ventre, je suivais en direct la retransmission de son saut depuis la stratosphère en me disant: s’il survit à cet exploit, je fais un saut en tandem dans les semaines à venir! Aussitôt dit, aussitôt fait: à peine était-il de retour sur la terre ferme, que je me mettais à la recherche d’un centre de parachutisme pour faire moi aussi le grand saut.
Et c’est au Paraclub Namur que je me rends le 28 octobre 2012. Un magnifique ciel bleu m’y attend, alors que la température au sol affiche un timide 2°C (on ne peut pas tout avoir). Après m’être enregistrée au Manifest (bureau administratif), avoir été équipée et briefée pour le saut, je patiente gentiment en regardant les parachutistes atterrir avec grâce dans la zone de posé.


Le voyage dure 15 minutes: j’en profite pour regarder le paysage s’éloigner. Mon moniteur me rappelle une dernière fois les consignes, vérifie nos équipements, attache les sangles de mon harnais tandem et effectue les derniers ajustements. Juste avant d’arriver au largage tout le monde se salue et se souhaite un bon vol: c’est vraiment très convivial comme sport! Tout à coup l’avion ralentit, nous sommes arrivés à l’altitude voulue: la porte de l’avion s’ouvre et un air glacial s’engouffre dans la carlingue. Mais quelle idée m’a prise franchement… Il faut savoir qu’à 4.000 mètres d’altitude, on perd environ 20 degrés par rapport à la température au sol (je vous laisse faire le calcul). Tout va alors très vite et mon rythme cardiaque s’accélère: je vois à peine les premiers parachutistes se jeter dans le vide que, déjà , accrochée à mon moniteur, j’avance vers la sortie. Les jambes dans le vide, la tête en arrière, les mains agrippées au harnais … 3, 2, 1 … et hop, nous voilà partis, aspirés par le vide.

Quelle sensation extraordinaire: je vole! Une fois stabilisés, mon moniteur me fait un petit signe: je peux déployer mes « ailes ». J’ai le sourire jusqu’aux oreilles, j’ai envie d’hurler ma joie, mais aucun son ne sort de ma bouche… je savoure cette sensation de liberté. Je suis en extase ! Mais 50 secondes plus tard, retour à la réalité et au calme: le parachute s’ouvre et nous passons d’une vitesse de 200 kms/h à 14 kms/h en quelques secondes.

A nos pieds se trouve la dropzone (lieu destiné à l’atterrissage des parachutistes) vers laquelle nous nous dirigeons tranquillement, au gré du vent. Durant ces quelque 5 minutes sous voile, suspendue dans les airs, je vais même avoir l’occasion de piloter très brièvement la voile; mon moniteur me cédant les commandes. Puis, de retour sur la terre ferme, encore dopée par l’adrénaline, je reste euphorique et ne redemande qu’à reprendre mon envol. Jusqu’à ce jour-là , je n’avais encore jamais connu de telles sensations!
Après m’être envoyée en l’air avec Super Mario à l’automne 2012, je décidais quelques mois plus tard de remettre ça, mais cette fois seule aux commandes! Direction les Hautes-Alpes et plus précisément l’aérodrome de Gap-Tallard: la météo y est clémente toute l’année et les paysages exceptionnels. J’y ai suivi un stage de progression accompagnée en chute (PAC) qui consiste en 6 sauts pour devenir autonome en parachutisme. Le premier saut est accompagné de 2 instructeurs, les suivants d’un seul instructeur pour arriver au dernier qui valide la formation et permet de sauter seul. Je vous parlerai de cette formation dans un prochain article.
Vous pensez que je suis cinglée? Peut-être un peu… car se jeter de 4.000 m d’un avion qui vole (fin heureusement) c’est clair que c’est un peu contre nature et à la limite un rien suicidaire, mais avec un sac de 12 kg sur le dos c’est quand même beaucoup plus safe! Mais croyez-moi il y en a des milliers de ‘tarés’ sur les dropzones.
Le parachutisme est un sport fortement dépendant de la météo. Alors que font les parachutistes en hiver? Soit ils s’envolent vers des pays à la météo plus clémente comme le Maroc ou la Floride par exemple ou alors ils s’entraînent dans des simulateurs de chute libre (souffleries verticales). Sachez que cette activité n’est pas réservée qu’aux parachutistes! Elle peut d’ailleurs être pratiquée par tous, sans risque, de 4 à 99 ans. Dans ce simulateur, vous découvrirez les sensations d’un saut en parachute sans avoir à sauter de l’avion. Vous volerez, accompagné d’un instructeur, grâce à l’air propulsé par des moteurs (la puissance est réglée en fonction du gabarit de la personne). La première fois que j’y suis allée, c’était avant de faire mon saut tandem. J’avais reçu un bongo d’une amie et avais pu faire « 2 vols » à l’Indoor Skydive Roosendaal. Par après, je suis retournée en soufflerie, à plusieurs reprises, accompagnée d’une coach pour m’entraîner : je vous en parlerai également dans mon prochain article. D’ici là , « blue sky »!

Vous voulez vous aussi faire le grand saut cet été?
Voici 3 adresses :
- Paraclub Namur (Belgique) où j’ai fait mon saut en tandem
- Skydive Spa (Belgique) où j’y ai passé quelques étés pour y faire des sauts solo ou en groupe
- Ou encore pour rester local, le Sky Dive Luxembourg  à Noertrange
Vous voulez tester un simulateur de chute libre?
Je suis allée plusieurs fois à Fly-In (Liège), c’est le plus large simulateur de chute libre au monde.😀
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