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Parachutisme – Épisode 2 : formation PAC

Cet été je vous parlais de mon premier saut en parachute, à l’occasion d’un saut en tandem au Paraclub Namur. À la fin de l’article, je vous annonçais mon souhait de pouvoir voler de mes propres ailes. Souhait que j’ai pu réaliser lors d’une formation en France et dont je vous dis TOUT dans cet article !

Juin 2013, je prends la direction des Hautes-Alpes et plus précisément de l’aérodrome de Gap-Tallard où la météo y est clémente toute l’année et les paysages exceptionnels … c’est un peu comme ici en fait.🙂  J’ai rendez-vous avec Pierre Desmet (Diagonale) pour suivre un stage de progression accompagnée en chute (PAC) afin de devenir autonome en parachutisme, tant en chute que sous voile (quand le parachute est ouvert).

Si après avoir lu cet article et que, comme moi, vous partez à l’étranger pour faire votre formation, je vous conseille de prévoir une semaine sur place même si en 4 jours la formation est en théorie finie. Je vous rappelle que le parachutisme est un sport dépendant de la météo : on ne saute pas quand il pleut ou s’il y a trop de vent. De plus, si vous prévoyez quelques jours en plus ce sera l’occasion d’enchaîner des sauts supplémentaires directement après la formation. Maintenant, il est aussi possible d’étaler sa formation lors de week-ends. À vous de voir la formule qui vous convient le mieux, en fonction de votre emploi du temps et de la disponibilité des moniteurs.

 

Mais alors concrètement comment se passe la PAC ?

J1 – Formation théorique au sol

Pas question de se jeter dans le vide sans un minimum de connaissance sur :

  • L’équipement

Saviez-vous que le sac-harnais que chaque parachutiste porte sur son dos contient deux parachutes ? La voile principale et une voile de secours en cas de problème avec la voile principale. C’est rassurant non ?

  • La position en chute libre

Être stable dans les airs, ce n’est pas aussi compliqué que cela en a l’air ! J’avais lu qu’il fallait que les jambes soient allongées, légèrement fléchies, sans écart important et que les bras soient … Oui, mais non … En fait, c’est le moniteur qui vous aide à corriger votre position dans les airs à l’aide de gestes simples. Un conseil perso : adoptez la position de la banane (corps cambré, tête relevée), mais surtout gardez la banane sur votre visage !

  • La conduite sous voile 

Une fois le parachute ouvert, vous serez seul aux commandes ! C’est le silence absolu, le retour au calme, mais le saut n’est pas encore fini, car il faudra encore vous poser. Je me souviens encore de ma première fois sous voile : j’étais tellement heureuse que ma voile se soit ouverte correctement, mais surtout totalement euphorique de ce premier saut. J’essayais de me remettre de mes émotions et parlais à ma voile comme pour me rassurer.🙂

  • Les règles de sécurité

Alors oui les gens disent que le parachutisme est un sport dangereux et extrême … extrêmement sécurisé et encadré ! Sachez que prendre la voiture est bien plus dangereux que faire du saut en parachute (source = article intitulé « Vos chances de mourir en fonction du sport que vous pratiquez »). Tout ça pour dire qu’en parachutisme comme partout ailleurs, il y a des consignes de sécurité à connaître et à respecter, peu importe son niveau, que l’on soit débutant, pro ou instructeur.

J2 – Les deux premiers sauts

Après une petite nuit de sommeil pour intégrer les éléments de la formation théorique, le jour J est arrivé. Après m’être équipée (combinaison de saut, casque, lunettes, altimètre et … bien évidemment un parachute) et un briefing avec mon instructeur, je suis prête à faire le grand saut ! Pour ce premier saut, je serai accompagnée de Pierre et d’un autre moniteur. À bord du Pil’ (oh c’est le même avion que lors de mon saut en tandem à Namur), Pierre joue le guide touristique : « Tiens, regarde c’est le Mont Blanc … Et là en bas, c’est le lac de Serre-Ponçon ». L’adrénaline monte comme l’aiguille de mon altimètre ! Peu avant d’arriver à l’altitude de largage, tout le monde termine de s’équiper, effectue les dernières vérifications de sécurité et se souhaite un bon saut !

Nous voilà à 4.000 mètres, la porte du Pil’ s’ouvre, le vent s’engouffre dans la cabine : la pression est à son comble. Le premier groupe se met en position et se jette par la porte comme aspiré par le vide. Arrive mon tour, je me mets en position, encadrée par mes deux moniteurs … « Ready, set, goooooooooooooo ! ». C’est parti ! Pierre viendra se positionner devant moi et, par des signes, me dira comment corriger ma position (tendre les jambes, cambrer davantage, etc.), tandis que l’autre moniteur me tiendra au harnais pour assurer ma stabilité. 50 secondes plus tard, il est temps d’ouvrir mon parachute ! Et voilà une belle aventure qui commence. Il s’agit à présent de rejoindre la terre ferme. La descente sous voile dure 5 bonnes minutes. Pour ce premier posé, j’atterris sur mes pieds. On dira que c’est la chance du débutant, car par après j’étais plus souvent sur les fesses que sur les pieds. 😖

Une fois au sol, je retrouve Pierre et n’ai qu’une hâte : retourner dans l’avion. Mais d’abord, nous regardons ce premier saut ensemble, puis nous briefons le suivant. Pour le deuxième saut, je ne serai accompagnée que de Pierre. L’objectif de ce saut sera de stabiliser ma position, de continuer à m’entraîner à trouver la poignée d’ouverture (hand deploy) … sans quoi pas d’ouverture de parachute, de contrôler mon altitude grâce à l’altimètre, la grosse « montre » que les parachutistes ont autour du poignet.

J3 – Enchaînement des sauts 3, 4 et 5

Ça commence à être plus sympa : il y a de la progression dans l’air… Je deviens de plus en plus « autonome » et Pierre intervient de moins en moins. On commence les sorties libres, j’apprends les rotations, à pouvoir revenir à une position stable à plat face au sol et puis surtout à ouvrir seule mon parachute. Chaque saut est filmé par Pierre : la vidéo nous permet d’analyser les progrès effectués et les corrections à apporter. La vie est belle !😀

J4 – Validation de la formation PAC et premier saut solo

Voilà la formation est quasi terminée : plus qu’un dernier saut pour la valider. Pierre immortalisera ce sixième et dernier saut et me déclarera apte à voler seule en me remettant mon carnet de saut, dans lequel chaque saut est et devra être documenté. Allez hop, c’est parti … j’enchaîne d’emblée avec mon premier saut solo ! Angoissée à l’idée de me retrouver seule, de ne pas savoir ouvrir mon parachute, Pierre me rassure en me disant que tout devrait bien se passer si je reste cool et au final il avait raison ! J’ai juste demandé à un para de me pousser hors de l’avion, car je n’arrivais pas à me lancer seule.😀

L’après PAC

J’ai continué à faire du parachutisme à Spa, dans les Ardennes belges, car le centre n’était pas trop éloigné de mon domicile et surtout parce que c’est un des plus grands centres de parachutisme en Europe alors pour progresser c’est le top ! Fini le Pil’, bonjour le Sex … c’est le nom d’un des Caravan de Spa ! Le grand changement par rapport au Pil, c’est qu’il y a 15-18 places : ça en fait du monde on board.

En 2014, un an après ma PAC, je passais mon brevet WARP avec Alain pour pouvoir sauter avec d’autres parachutistes. WARP est l’acronyme de World-wide Approved Relative-work Progression ; ça vous fait une belle jambe de savoir cela, non ? Sauter seul c’est bien, mais à plusieurs c’est quand même vachement plus sympa ! J’ai eu de la chance de pouvoir rencontrer des paras expérimentés à Spa comme Jeff ou Dominique qui m’ont accompagnée et fait progresser, de bénéficier d’un coaching avec les Stunts, de profiter des retours d’expérience d’autres paras.

 

Claudine, Pierre, Johannes, Elodie, Michael, Vanessa, Alexandra, Jenny, etc. … j’en oublie certainement (sorry) sont aussi des paras qui ont débuté en même temps que moi et avec qui j’ai pu faire quelques sauts et partager de bons moments. Bref, beaucoup de très beaux souvenirs dans les airs : regardez nos « HAPPY FACES » !

Petite pensée également pour Gaëtan et Manu qui pliaient nos voiles avec soin afin que l’on puisse sauter en toute sécurité et bien évidemment à tout le staff du Skydive Spa. 😉

Entre 2015 et 2017, j’ai eu la folle idée de reprendre des études universitaires en parallèle de mon activité professionnelle. Même si je me rapprochais de Spa (j’étudiais à Liège), je n’avais quasi plus de temps devant moi à consacrer au parachutisme. J’ai donc décidé de revendre mon matériel : ma combi et mon casque doivent aujourd’hui faire le bonheur d’une autre parachutiste.  Je n’ai pas beaucoup de sauts à mon actif, un peu moins de 100, mais j’ai encore plein de beaux souvenirs en tête.🙂 Cinq années se sont maintenant écoulées depuis mon dernier saut à Spa. Je n’ai pas prévu de reprendre le parachutisme actuellement, mais un jour peut-être … Par contre, j’aimerai bien continuer à voler et j’envisage de me concentrer sur la soufflerie, car j’adorais la chute et beaucoup moins les atterrissages.  Suite au prochain épisode …

P.S. : petite dédicace à toi Arnaud (et à ton nez), si tu me lis … 😊

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Stéphanie C.

Stéphanie C.

Je m’appelle Stéphanie et j’ai 38 ans. Avec mon mari, Georges, nous nous sommes découvert depuis peu une passion pour la marche à pied. Pratiquer la marche nous permet de rester en forme tout en réalisant une activité physique, en plein air. Elle nous permet également de décompresser, de relâcher les tensions ou de nous vider la tête tout simplement.     Par ailleurs, comme nous sommes de grands gourmands, marcher nous permet d’éliminer les nombreuses calories ingérées. Mais cette activité nous permet surtout de sortir des sentiers battus et de découvrir de magnifiques endroits qui ne sont pas toujours accessibles en voiture. C’est afin de partager notre passion et nos découvertes que nous avons créé le blog www.onmarcheetvous.eu ainsi que notre page Facebook. Qui sait peut-être que nos récits vous inspireront et que vous aussi vous vous mettrez « en marche » … ?!?

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