En quelques chiffres, je vais vous faire part de mes récentes recherches sur les lecteurs au Luxembourg. Je me suis renseignée sur les pratiques de lectures des habitants vivant au Grand-Duché et je vais vous donner des chiffres et quelques explications à ce sujet en me basant uniquement sur les résultats d’une enquête de 2003.
L’enquête du STATEC avait comme mission d’analyser les habitudes des lecteurs et non-lecteurs afin d’identifier les obstacles a la lecture et trouver des solutions pour y remédier. L’enquête s’est basée sur les jeunes à partir de 16 ans et comprend tous les types de lectures : bandes dessinées comprises (sauf lectures obligatoires pour les études). Si comme moi, vous n’avez pas le temps de lire des conclusions d’enquêtes entières, je vous propose aujourd’hui de partager avec vous quelques chiffres au sujet des lecteurs au Luxembourg.
Durant les 12 mois précédant cette étude,
60,6 % des personnes ont lu au moins 1 livre.
39,4% n’en ont lu aucun.
Il y avait plus de lecteurs âgés de 25-54 ans
Il y avait beaucoup moins de lecteurs entre 16 et 25 ans et 75 ans +
65,1% étaient des lectrices !
L’enquête distinguait 5 catégories de lecteurs :
Les très faibles lecteurs qui lisent de 1 à 5 livres / an
Les faibles lecteurs qui lisent entre 6 et 10/an
Les lecteurs moyens qui lisent entre 11 et 20 / an
Les forts lecteurs qui lisent entre 21 et 30 livres / an et
Les très forts lecteurs lisant plus de 30 livres / an.
En analysant le réponses des participants, l’on a pu observer que
43% des personnes lisaient uniquement pour le plaisir
15% lisaient des livres par plaisir, mais aussi des ouvrages destinés à leur emploi
2,3% déclaraient lire uniquement pour acquérir des compétences pour leur emploi
L’enquête s’intéressait aussi à la lecture indirecte, c-à-dire au fait de lire à haute voix à une autre personne. Il s’agit d’une pratique ludique qui influence fortement les enfants et leur attitude par rapport aux livres et à l’alphabétisation. Entendre régulièrement des phrases correctes et des nouveaux mots, permet d’acquérir du vocabulaire et de développer le langage de l’enfant. Il se familiarise avec l’écrit avant l’entrée à l’école primaire, ce qui fait de lui (souvent), un bon lecteur par la suite. Lire sur pleins de sujets différents et aussi dans plusieurs langues, favorise évidemment les connaissances générales, mais établies aussi des connexions pour apprendre d’autres langues.
En 2003, 60% des parents déclaraient lire régulièrement des histoires à leurs enfants
(Dans la plupart des cas, ces parents lisaient eux-mêmes par plaisir)
1 famille sur 2 avait une bibliothèque à la maison avec plus de 100 livres
Voilà les chiffres pour 2003, uniquement en lien avec cette enquête. Il est évident que les choses changent et que j’attends avec impatience une enquête récente aux sujets des lecteurs ici au Luxembourg. Il faut rappeler que les générations changent et que depuis 2003, nous avons l’impression que la technologie a pris le pas sur beaucoup de choses.
Ce qui m’intéresserait de savoir, c’est comment l’accès constant à la technologie a influencé les habitudes de jeunes et moins jeunes lecteurs. Est-ce que les jeunes ont troqués leurs livres contre des écrans ou es-ce juste une impression ? Ai-je bien vu que même les anciennes générations occupent leur temps libre sur les réseaux ?
Avec nos rythmes de vie qui ont changés, avons-nous plus ou moins le temps de lire ? Combien avons-nous de temps pour lire et combien de temps avons-nous réellement avec nos enfants, pour ce genre d’activités.
Et finalement, la plus grande question que je me pose, comment la lecture ou le fait de moins lire a influencé les compétences langagières des enfants respectivement leur niveau d’études ?
Pour ma part, je suis vraiment impressionnée par les résultats que je voie même s’ils datent un peu. Je suis heureuse de lire que nous étions encore beaucoup à lire et à transmettre cette passion à nos enfants. Il s’agit d’un avis personnel (et évidemment d’une grande lectrice) mais je reste convaincue qu’on peut transmettre tellement d’émotions à travers la lecture et apprendre tellement de choses, que les livres ne peuvent en aucun cas nuire à notre santé mentale.
Je ne peux en aucun cas dire que je ne suis pas concernée par le changement et je fais aussi parti d’une génération très liée aux réseaux sociaux. Si j’analyse mon propre comportement, je remarque que mon temps de lecture a aussi diminué dû à mon rythme de vie, ma vie de famille, mon temps passé sur les réseaux. Je ne juge donc en aucun cas, mais je suis très impatiente pour de prochaines conclusions.
Faites-moi savoir si ce type d’article peut vous plaire et j’essayerai de vous tenir au courant des chiffres plus actuels !
Read&Enjoy
Debora
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